L’enfance et les années d’apprentissage de Rose Valland ont pour cadre le village de Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs (Isère), Grenoble et Lyon, où en élève travailleuse et décidée elle se forme à l’enseignement et aux Beaux-arts.
La découverte de ses travaux d’élève, de ses peintures, attestent des qualités artistiques de la jeune fille. Cette pratique lui sera précieuse dans le cadre de sa formation scientifique, lui permettant de juger les œuvres d’art avec une compétence particulière.
La ténacité dont elle fait preuve tout au long de ses études pousse en effet Rose Valland à enrichir son cursus d’une solide formation en histoire de l’art qui conduira bientôt la jeune provinciale, que ses origines sociales destinaient plutôt à une carrière d’institutrice, à travailler dans un important musée parisien.
Après Lyon, l’École des Beaux-arts de Paris, l’École du Louvre, l’Institut d’art et d’archéologie et l’École pratique des hautes études seront témoins d’un parcours universitaire, sanctionné de nombreux diplômes.
L’un de ses maîtres les plus éminents, Henri Focillon, la décrit en 1936 de la façon suivante :
« C’est un esprit distingué, ferme, ouvert et bien doué pour nos études », quand Gabriel Millet souligne son dévouement désintéressé : « elle aime sa tâche, elle est de celles sur qui l’on peut compter » écrira-t-il dans une lettre de recommandation.